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Influenceur, instagrammer, créateur de contenu… Peu importe l’appellation, au final, il arrive un moment où tous rencontrent le même problème : comment être payé pour les partenariats réalisés avec des marques, en Belgique ?

 

 

Depuis la création de l’agence Ribbon et au vu du développement de l’influencer marketing en Belgique, la question nous a souvent été posée. Aujourd’hui, il était plus que temps de vous lister les réponses possibles, selon nous. Pour chaque piste, nous avons repris les « pour » et les « contre » afin de vous aider à trancher pour la méthode qui vous convient le mieux. En espérant que cela puisse vous être utile !

1- La prestation exceptionnelle

Son petit nom officiel est « Prestation exceptionnelle non assujettie à la TVA ». C’est de loin la réponse la plus simple pour vous faire payer occasionnellement pour une collaboration car elle ne nécessite pas d’être indépendant et donc pas de numéro de TVA ni de formalités administratives fastidieuses.

Les pour (+) :

  • pas besoin d’un numéro TVA, pas besoin d’être indépendant = moins de paperasses
  • facile à réaliser, facile à compléter par le client, facile pour être payée

 

Les contre (-) :

  • vous serez imposé dessus. Ce montant devra être repris lors de votre prochaine déclaration d’impôts, donc pensez à mettre des sous de côté pour payer les impôts !
  • la prestation doit être liée à une activité qui n’a rien à voir avec votre activité principale
  • il ne faut pas gagner plus de 1553,57€/an (montant 2021 à titre indicatif) par ce biais sinon l’Etat vous rattrape (et ça c’est une autre histoire)

 

2- RPI ou régimes petites indemnités

Ce type de défraiement est réservé aux artistes dans le cadre d’une prestation artistique (et quand on dit « art », la thématique est forcément très large). Pour être honnête, nous n’avons rencontré les RPI que lors de collaboration avec des influenceurs flamands. Peut-être est-ce plus réputé au nord du pays ? Ils nous remettent alors une déclaration sur l’honneur à compléter et signer par les deux parties.

Les pour (+) :

  • ça marche très bien… pour les petits montants (cf les contre)
  • c’est compatible avec les allocations de chômage (attention juste de bien cocher la journée où vous avez travaillé sur votre carte de contrôle)
  • facile à réaliser, facile à compléter par le client, facile pour être payée

 

Les contre (-) :

  • pour pouvoir utiliser le RPI, il faut bénéficier d’une « carte artiste », qui vous est délivrée par la Commission Artiste. Donc ça demande pas mal de paperasses en amont mais ça peut en valoir la peine…
  • max 132,13€/jour (montant 2021) et max 2642,53€/an (montants à titre indicatif)
  • 30 jours maximum de RPI par an acceptés
  • ne pas dépasser 7 jours de RPI consécutifs avec le même client

 

3- Smart, Merveille, ces boites qui facturent pour vous

Très connue dans notre secteur, cette façon de facturer via une structure de portage salarial est bien pratique, surtout si vous avez déjà dépassé le montant annuel maximum pour la prestation exceptionnelle (voir point 1). L’entreprise, coopérative ou association – selon sa forme juridique – s’occupe de facturer pour vous l’agence ou la marque en question, en échange de quelques infos pratiques… et d’une commission.

Les pour (+) :

  • vous recevez votre argent sous la forme d’une rémunération pour un contrat d’employé
  • compatible avec votre statut de chômeur ou d’employé
  • pas de plafond maximal par an
  • paiement rapide une fois le devis accepté par le client
  • tout se fait online
  • certains frais sont déductibles (ex : achat de matériel, équipement informatique, etc) donc renseignez-vous !

 

Les contre (-) :

  • victimes de leur succès, ils sont débordés et pour avoir un conseiller en ligne, il faut être patient
  • la commission est en moyenne de 7% (chiffre donné à titre indicatif) et il y a parfois des frais d’entrée
  • n’oubliez pas de négocier votre montant HTVA avec le client sinon vous allez perdre 21% dans l’histoire
  • passé un certain montant, ça vous revient beaucoup plus cher que si vous étiez en indépendant…
  • dans le cas des structures type couveuses d’entreprises, il se peut qu’ils gèlent vos rentrées d’argent et ne vous les reversent qu’une fois un certain plafond atteint ou après un certain temps écoulé. Frustrant quand on comptait sur cet argent pour payer le loyer.

 

4- Indépendant complémentaire ou indépendant

C’est souvent la next step, après être passé par les prestations exceptionnelles et puis par une structure de portage salarial. Elle peut faire peur… Ou pas, à condition d’être bien conseillé.

Les pour (+) :

  • Freedom ! Vous pouvez facturer qui vous voulez (ou presque) quand vous voulez au montant que vous voulez (bon, n’abusez pas non plus).
  • Le statut d’indépendant complémentaire est top pour démarrer en douceur votre activité professionnelle, sur le côté de votre job.
  • sous certaines conditions, vous pouvez demandé à être exempté de la TVA (donc ne pas facturer 21% à vos clients, et ne pas à votre tour devoir reverser cette TVA de 21% à l’Etat). Renseignez-vous !

 

Les contre (-) :

  • les dimanches « compta » sont malheureusement une réalité. Car en tant qu’indépendant, vous avez des obligations légales… dont la tenue d’une comptabilité.
  • si votre activité n’en est qu’à ses prémices, c’est peut-être un peu trop de paperasse et d’obligations administratives pour trop peu d’argent touché.
  • vous êtes redevable de cotisations sociales, payables chaque trimestre, travail ou pas travail.

A vous qui lisez cet article, n’hésitez pas à nous contacter si vous connaissez d’autres pistes pour rémunérer les influenceurs en Belgique afin que nous puissions mettre à jour cet article.